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Valls en militant à Nancy
PILE À L'HEURE et tellement pressé de sortir du train de Paris pour le rendez-vous des militants, que personne n'a vu Manuel Valls descendre du TGV. Même pas Mathieu Klein.
Le premier fédéral PS, venu l'accueillir hier en début d'après-midi sur le quai de la gare de Nancy avec Chaynesse Khirouni et Dominique Potier, retrouve le premier flic de France, zen, amusé, au milieu de la gare. Il est entouré de ses deux officiers de sécurité, qui ont « débadgé » leurs pin's du SPHP, le Service de protection des hautes personnalités, pour ne garder que leurs oreillettes de body guard.
« Rien n'est fait, rien n'est joué, même si les résultats du premier tour ont marqué une poussée forte. Il faut aller convaincre chaque électeur » explique Manuel Valls venu sur les deniers du PS, en traversant la place Maginot au pas de charge. Pas un gyrophare à l'horizon, aucune voiture officielle, même pas un motard ou un calot. Tout le dispositif de sécurité, ultra-allégé est presque invisible ou en costume de ville.
« Je me déplace tous les jours pour soutenir les candidats. Il y a ici un espoir de renouvellement, de féminisation, de diversité. Le pays a été laissé dans un triste état. Dans tous les domaines : l'économie, la sécurité, les finances publiques, sans parler des divisions entre les Français ».
Valls qui est lui-même candidat à Evry, s'apprête à quitter Nancy pour Toul.
Une circonscription à forte charge symbolique nationale, et que le PS veut arracher à Nadine Morano : « La confusion qui s'installe à droite est la manifestation d'un certain désarroi. Il faut s'adresser à tous les électeurs y compris ceux du FN. C'est un cri de désespoir, mais une impasse. Quand je les rencontre je leur parle de sécurité, de laïcité, d'accès à l'emploi pour tous. Mme Morano avec son interview dans Minute, ses outrances, est en train de se perdre, de perdre son âme ».
Et Manuel Valls d'enfoncer le dard : « Les électeurs en ont assez d'une droite qui manie l'insulte, la confusion, l'outrance. Les mots de François Fillon ne sauveront pas Nadine Morano ».
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Pascal SALCIARINI