Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante







 
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Jeudi 28 mars

Détail de la journée

En déplacement

09h30-
10h30
Rendez-vous avec l'institut de recherche I4CE sur le financement public du système agricole et le projet de loi d'orientation agricole
En visioconférence

11h45-
13h00

Audition du Collectif Nourrir pour le projet de loi d'orientation agricole
En visioconférence
16h00-
20h30
Visites et échanges autour de la question agricole avec le député Gérard Leseul et le candidat aux élections européennes Adrien Naizet
Normandie
16h45-
19h30
Clôture de Mars au féminin et théâtre d'improvisation sur les inégalités hommes/femmes
Représenté par Audrey Bardot, députée suppléante 

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Actualités

Vendredi 3 janvier 2020

Bonne année 2020 !

Bonne année 2020 !

Il y a 3 décennies, nous prenions la route de Berlin pour fêter avec toute une génération la chute d'un mur qui, depuis notre enfance, déchirait l'Europe. Le même itinéraire que celui emprunté des années auparavant, sous couvert d'aide humanitaire, pour cultiver nos liens avec les militants polonais de Solidarnosc. Le temps était enfin venu de bâtir un nouvel espace commun fondé sur les valeurs qui avaient triomphé des totalitarismes.
 

Au même moment, s'imposait comme leitmotiv culturel de l'Occident le fameux “there is no society“ de Margaret Thatcher consacrant l'individu et le marché. “Je suis un homme pas un chien. Un citoyen rien de plus, rien de moins“ est le cri de Daniel Blake, victime de l'exclusion et aux prises avec une administration désincarnée, dans le film de Ken Loach. A l'heure du Brexit et de la montée des colères, comment ne pas l'entendre comme un appel à refaire société ?
 

Il n'y a pas une semaine où nous ne soyons les témoins d'initiatives publiques et privées aussi innovantes que généreuses. Mais, avec lucidité, nous pouvons également observer les signes d'un engourdissement démocratique, d'un pays archipel et de la grande solitude générée par l'individualisme et le matérialisme. Un exemple parmi tant d'autres : l'inquiétude suscitée par notre incapacité collective à générer des vocations dans les métiers du soin et du travail manuel. Je m'interroge sur la fragilité de ce qui nous relie les uns aux autres, depuis les marques banales de la civilité jusqu'au sentiment d'un juste équilibre des droits et des devoirs. J'ai une certitude chevillée au corps : nous ne pourrons traverser aucune des épreuves contemporaines sans refaire société !
 

Cette décennie s'achève sur les incendies de forêts australiennes, après celles d'Amazonie et de… Suède ! Ici même, la crise sanitaire sur les épicéas et la fin possible du hêtre menacent l'équilibre de ce qui représente un tiers de notre espace lorrain. La nouvelle frontière de la décennie à venir sera celle de l'écologie. Elle ne nous distrait en rien de la question sociale. Nous ne pourrons pas sauver le climat sans refaire société, sauver la terre sans réparer notre humanité. Nous avons terriblement besoin d'une boussole humaniste pour la pensée et pour l'action politique : tout le reste suivra ! Au Nord, l'égale dignité, le caractère “irremplaçable“ de chaque personne ; au Sud, notre maison commune, une terre vivante.
 

Refaire société, c'est d'abord le partage et le goût de l'effort. A la façon dont la corruption abime la démocratie, l'inégalité sociale et territoriale est une source profonde de découragement. La grande déformation de la valeur du capital par rapport à celle du travail ainsi que l'indécence des écarts de revenus et des privilèges fiscaux brisent, non seulement l'économie réelle, mais aussi l'idée même du contrat social. Dans un monde aux ressources limitées, la question capitale demeure celle de leur partage équitable.
 

Refaire société, c'est aussi s'affranchir d'une forme de servitude mercantile, d'une idolâtrie du marché qui sature tout l'espace (des écrans aux places publiques) et le temps (dimanche et jours de mémoire compris). La force spirituelle d'une société, sa résistance et sa résilience tiennent d'abord à sa capacité créative et fraternelle dans des champs de croissance infinis, ceux-là même qui nous relient à la culture, à la nature, les uns aux autres.
 

Refaire société, c'est partager non seulement l'avoir, mais aussi le savoir. A côté des combats que je conduis à l'Assemblée nationale dans la perspective d'une mondialisation enfin régulée - ici contre l'accaparement des terres, là pour une directive européenne contre l'esclavage moderne dans les chaînes de production des multinationales - il y a celui pour une démocratie plus vivante. Celle-ci est menacée par le pouvoir démesuré de la puissance privée sur nos imaginaires par la publicité. Redonner le pouvoir aux citoyens passe par des indicateurs clairs qui leur permettent de peser sur l'économie : c'est le sens de ma proposition de loi pour une certification publique de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.
 

Refaire société, c'est un des enjeux des élections municipales en 2020. Nous pouvons être collectivement fiers de l'oeuvre accomplie cette dernière décennie sur notre territoire dans la cohésion géographique, l'esprit de concorde, la montée des compétences communautaires, le réarmement économique et nos actions pionnières dans l'écologie. Demain, notre territoire peut devenir le cadre et le creuset d'un renouveau civique réconciliant enracinement et universalisme, assurant le lien démocratique entre l'éthique personnelle de l'engagement – notre façon de vivre - et la vitalité de nos institutions. Le territoire comme une parcelle de la République !
 

C'est dans cet esprit que je continuerai à porter en 2020 nos combats communs tels que la lutte contre le gaspillage, la défense de notre industrie autour de Saint-Gobain PAM et une juste réforme des retraites.
 

Nous devons sortir du duel entre l'extrême droite et le mouvement libéral, car il est dangereux pour notre démocratie. C'est pourquoi j'entends, dans le même esprit, contribuer avec d'autres à la naissance d'une “troisième Gauche“, qui soit une réponse populaire tant au cri des pauvres qu'à celui de la terre.
 

Ces premiers jours de 2020 sont, à titre personnel, comme une bascule à mi-parcours de ce mandat et de l'engagement politique initié en 2012. Une pensée d'Erri De Luca m'habite en profondeur : « La fin justifie les moyens... J'ai l'expérience du contraire : la façon dont on poursuit ses propres idéaux, ses programmes, son style de vie, décide si la fin est digne d'être réalisée. La sobriété, le respect sont les éléments qui justifient le but à atteindre ».
 

Si le refus des mondanités, des privilèges, des mauvaises querelles, de l'immédiateté est un peu devenu notre marque de fabrique, la justesse et la dignité de l'attitude, le discernement de ce à quoi nous tenons vraiment restent toujours un combat intérieur et... collectif. C'est donc pour moi le moment de dire merci pour leurs engagements hors du commun à Martine Huot-Marchand, députée-suppléante, à Jean-Jacques, Gaëlle et Stéphanie au sein de l'équipe parlementaire ainsi qu'aux militants et bénévoles pour cette course de fond, hors des sentiers battus.
 

En 2020, nous irons à votre rencontre dans chacune des 180 communes de la 5ème circonscription. D'ici là, nous vous donnons rendez-vous le 11 février à Neuves-Maisons. Plus que jamais, nous avons besoin de nous retrouver pour déchiffrer le monde et partager nos espoirs. Gabriel Zucman, tel un éclaireur, nous dira comment il est possible d'articuler une justice à l'échelle internationale et nationale : une promesse pour notre Europe.
 

A vous tous qui tenez le pays debout, et en premier lieu à ceux qui engagent leur vie pour la paix : je souhaite une bonne année 2020 !

 
 
 
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