|
Dominique Potier |
![]() |
![]() |
Vous êtes ici :
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Vidéo à la une
Agenda
Mercredi 31 décembre
Détail de la journéeEn circonscription
|
| NEWSLETTER Restez informés des actualités de Dominique Potier en vous inscrivant à la newsletter |

> L'activité de votre député sur le site citoyen NosDéputés.fr
contactPermanence parlementaire
27 avenue du Maréchal Foch
54200 TOUL
Tel : 03 83 64 09 99
Fax : 03 83 64 31 05
Nous écrire
Actualités
Mercredi 31 décembre 2025
2026 : un monde meilleur
Madame, Monsieur, chers amis,
Ce qu'il nous manque, c'est la force d'âme…
Le discours du chef d'état-major des armées lors du Congrès des Maires a provoqué un choc au sein de notre société. Ainsi, notre capacité de résistance ne tiendrait pas seulement à l'addition de nos armes, à la capacité des Européens à unir leurs forces… mais aussi à une dimension morale : le courage.
Quelle est cette force d'âme qui nous manquerait au risque d'en périr ?
Je suis convaincu que cette question ne vaut pas seulement pour la menace russe sur l'Europe. Elle concerne plus largement la montée des empires, et au-delà, le risque de perdre ce à quoi nous sommes attachés, par le bouleversement du climat, l'emprise des algorithmes, un libéralisme ivre de lui-même, l'émergence de nouvelles barbaries comme le narcotrafic, un individualisme qui nous fait à la fois esclave et roi. Et au-delà, l'ère du soupçon, ce doute qui s'installe sur la démocratie, la science et ce jusqu'à remettre en cause l'idée même de vérité.
Ère du vide et vertige totalitaire… la perte de nos valeurs humanistes peut précipiter celle de notre souveraineté. Résister à nouveau !
Cette force d'âme qui nous manquerait au risque d'en périr, je l'ai perçue dans L'homme qui plantait des arbres à qui Giono donne le visage de l'humilité, de l'effort fécond, du travail digne : Quand je réfléchis qu'un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable.
Cette force d'âme je la rencontre sur nos terres de Lorraine et un peu partout où je vais. Elle est dans ce courage que trouvent en eux les plus pauvres d'entre nous, pour, jour après jour, rester debout même parfois face à la violence insigne d'un regard humiliant. Je la reconnais chez ceux qui, prenant leur part, font du bien sans faire de bruit. Dans les marques d'attention et de respect. Dans le simple fait de payer sa juste contribution au bien public à proportion de ses moyens, sans tricher. Je l'entends dans de vieux termes comme honnêteté et conscience professionnelle, chez tous ceux qui ne confondent pas esprit d'entreprise et appât du gain, chez ces soignants qui choisissent de s'installer dans un désert médical, dans une certaine façon de cultiver la terre… Je la vois dans ceux qui s'engagent aujourd'hui sous les drapeaux et dans mille autres façons de servir notre pays.
La force d'âme n'est pas le culte de la force. Elle en est même le contraire. Elle est fondamentalement une éthique de la vulnérabilité, un souci du fragile et du prochain qui est le socle de notre civilisation.
Elle n'est pas seulement affaire d'attitudes personnelles. La force d'âme donne sens à l'engagement politique et inspire la naissance d'institutions justes : partage du sol, commerce équitable, principe de responsabilité, respect du vivant… Le mot unique et si beau de justice enferme toute la signification des trois mots de la devise française (Simone Weil) . Une nation animée par cet idéal est invincible.
De la force d'âme commune, il en aura fallu en 2025 pour rendre irréversibles de grands projets auxquels nous avons collectivement et ardemment travaillé et qui demain structureront le territoire : la ligne 14 pour le Saintois, la renaissance de Lerebourg à Liverdun, la cité scolaire inclusive de Moselle-et-Madon, l'extension de l'hôpital du Toulois… Fiers également des processus au long cours engagés avec les collectivités, les entreprises et le monde associatif, depuis la dignité dans les assiettes jusqu'au contrat eau-climat 2030.
Je forme le voeu que l'esprit d'un pays coopérative anime la campagne municipale à venir, que notre territoire demeure un laboratoire vivant où, élus et société civile oeuvrent côte à côte pour le bien commun.
Au niveau national, l'évènement politique majeur est l'hypothèse d'une union des droites, qui solderait à la fois la tradition démocrate-chrétienne et celle du gaullisme. Deux lueurs apparaissent dans ce moment du macronisme finissant. D'une part, une clarification à gauche : la rupture avec le mélenchonisme, notamment pour ce qu'il incarne sur les enjeux géopolitiques et républicains. D'autre part, l'expérimentation d'une culture du compromis dans une Assemblée nationale sans majorité. Longtemps isolé sur ces derniers points, je suis heureux aujourd'hui de contribuer à cet effort commun pour adopter un budget de transition intégrant des avancées en matière de justice sociale et fiscale.
Si 2026 doit être le temps d'une éthique de la responsabilité, 2027 sera celui d'une éthique de conviction.
Mais le fait politique le plus dramatique est européen. Sous prétexte de simplification et de compétitivité l'Union a engagé un retour en arrière sur le Pacte vert adopté dans la dernière décennie. Ce backlash est dû aux résultats des élections européennes de 2024, au lobbying des multinationales et aux pressions de Trump et du Qatar. Ainsi, à l'heure où j'écris ces lignes, le trilogue achève de détricoter la loi sur le devoir de vigilance sur laquelle je suis investi depuis 2012. Nous avons tout fait pour éviter le pire : marche Roubaix-Bruxelles, tribunes, interpellations du Gouvernement… Je pense avec une infinie tristesse aux conséquences sur les êtres humains et l'environnement dans les chaînes de production mondialisées, aux 200 défenseurs des droits assassinés chaque année. Il y a des combats invisibles, que nous menons avec le secret espoir qu'ils soient des graines.
Je veux dire à nouveau toute ma gratitude à Audrey Bardot , députée suppléante, et à l'équipe parlementaire pour leur extraordinaire engagement. Notre courrier numérique hebdomadaire et la lettre de mandat annuelle - distribuée grâce à des bénévoles - aux 100 000 habitants de notre circonscription rendent compte de l'ensemble de notre action commune.
En 2025, lors de la tournée des 180 villes et villages du territoire, je vous ai demandé ce en quoi vous mettiez votre espoir dans les chaos actuels. Votre première réponse, pour les 1 000 citoyens rencontrés, fut la jeunesse. Les témoignages concrets qui justifiaient ce choix évoquent ce que j'ose aujourd'hui nommer « une grandeur d'âme ».
C'est avec cette jeunesse que nous avons l'ardente obligation de bâtir une nation civique. Comme en écho, Stéphanie Roza nous dira, à la cérémonie des voeux, les raisons pour lesquelles nous ne devons jamais désespérer de la promesse de la République.
Bonne année et bonne santé à chacun de vous !
Ce qu'il nous manque, c'est la force d'âme…
Le discours du chef d'état-major des armées lors du Congrès des Maires a provoqué un choc au sein de notre société. Ainsi, notre capacité de résistance ne tiendrait pas seulement à l'addition de nos armes, à la capacité des Européens à unir leurs forces… mais aussi à une dimension morale : le courage.
Quelle est cette force d'âme qui nous manquerait au risque d'en périr ?
Je suis convaincu que cette question ne vaut pas seulement pour la menace russe sur l'Europe. Elle concerne plus largement la montée des empires, et au-delà, le risque de perdre ce à quoi nous sommes attachés, par le bouleversement du climat, l'emprise des algorithmes, un libéralisme ivre de lui-même, l'émergence de nouvelles barbaries comme le narcotrafic, un individualisme qui nous fait à la fois esclave et roi. Et au-delà, l'ère du soupçon, ce doute qui s'installe sur la démocratie, la science et ce jusqu'à remettre en cause l'idée même de vérité.
Ère du vide et vertige totalitaire… la perte de nos valeurs humanistes peut précipiter celle de notre souveraineté. Résister à nouveau !
Cette force d'âme qui nous manquerait au risque d'en périr, je l'ai perçue dans L'homme qui plantait des arbres à qui Giono donne le visage de l'humilité, de l'effort fécond, du travail digne : Quand je réfléchis qu'un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable.
Cette force d'âme je la rencontre sur nos terres de Lorraine et un peu partout où je vais. Elle est dans ce courage que trouvent en eux les plus pauvres d'entre nous, pour, jour après jour, rester debout même parfois face à la violence insigne d'un regard humiliant. Je la reconnais chez ceux qui, prenant leur part, font du bien sans faire de bruit. Dans les marques d'attention et de respect. Dans le simple fait de payer sa juste contribution au bien public à proportion de ses moyens, sans tricher. Je l'entends dans de vieux termes comme honnêteté et conscience professionnelle, chez tous ceux qui ne confondent pas esprit d'entreprise et appât du gain, chez ces soignants qui choisissent de s'installer dans un désert médical, dans une certaine façon de cultiver la terre… Je la vois dans ceux qui s'engagent aujourd'hui sous les drapeaux et dans mille autres façons de servir notre pays.
La force d'âme n'est pas le culte de la force. Elle en est même le contraire. Elle est fondamentalement une éthique de la vulnérabilité, un souci du fragile et du prochain qui est le socle de notre civilisation.
Elle n'est pas seulement affaire d'attitudes personnelles. La force d'âme donne sens à l'engagement politique et inspire la naissance d'institutions justes : partage du sol, commerce équitable, principe de responsabilité, respect du vivant… Le mot unique et si beau de justice enferme toute la signification des trois mots de la devise française (Simone Weil) . Une nation animée par cet idéal est invincible.
De la force d'âme commune, il en aura fallu en 2025 pour rendre irréversibles de grands projets auxquels nous avons collectivement et ardemment travaillé et qui demain structureront le territoire : la ligne 14 pour le Saintois, la renaissance de Lerebourg à Liverdun, la cité scolaire inclusive de Moselle-et-Madon, l'extension de l'hôpital du Toulois… Fiers également des processus au long cours engagés avec les collectivités, les entreprises et le monde associatif, depuis la dignité dans les assiettes jusqu'au contrat eau-climat 2030.
Je forme le voeu que l'esprit d'un pays coopérative anime la campagne municipale à venir, que notre territoire demeure un laboratoire vivant où, élus et société civile oeuvrent côte à côte pour le bien commun.
Au niveau national, l'évènement politique majeur est l'hypothèse d'une union des droites, qui solderait à la fois la tradition démocrate-chrétienne et celle du gaullisme. Deux lueurs apparaissent dans ce moment du macronisme finissant. D'une part, une clarification à gauche : la rupture avec le mélenchonisme, notamment pour ce qu'il incarne sur les enjeux géopolitiques et républicains. D'autre part, l'expérimentation d'une culture du compromis dans une Assemblée nationale sans majorité. Longtemps isolé sur ces derniers points, je suis heureux aujourd'hui de contribuer à cet effort commun pour adopter un budget de transition intégrant des avancées en matière de justice sociale et fiscale.
Si 2026 doit être le temps d'une éthique de la responsabilité, 2027 sera celui d'une éthique de conviction.
Mais le fait politique le plus dramatique est européen. Sous prétexte de simplification et de compétitivité l'Union a engagé un retour en arrière sur le Pacte vert adopté dans la dernière décennie. Ce backlash est dû aux résultats des élections européennes de 2024, au lobbying des multinationales et aux pressions de Trump et du Qatar. Ainsi, à l'heure où j'écris ces lignes, le trilogue achève de détricoter la loi sur le devoir de vigilance sur laquelle je suis investi depuis 2012. Nous avons tout fait pour éviter le pire : marche Roubaix-Bruxelles, tribunes, interpellations du Gouvernement… Je pense avec une infinie tristesse aux conséquences sur les êtres humains et l'environnement dans les chaînes de production mondialisées, aux 200 défenseurs des droits assassinés chaque année. Il y a des combats invisibles, que nous menons avec le secret espoir qu'ils soient des graines.
Je veux dire à nouveau toute ma gratitude à Audrey Bardot , députée suppléante, et à l'équipe parlementaire pour leur extraordinaire engagement. Notre courrier numérique hebdomadaire et la lettre de mandat annuelle - distribuée grâce à des bénévoles - aux 100 000 habitants de notre circonscription rendent compte de l'ensemble de notre action commune.
En 2025, lors de la tournée des 180 villes et villages du territoire, je vous ai demandé ce en quoi vous mettiez votre espoir dans les chaos actuels. Votre première réponse, pour les 1 000 citoyens rencontrés, fut la jeunesse. Les témoignages concrets qui justifiaient ce choix évoquent ce que j'ose aujourd'hui nommer « une grandeur d'âme ».
C'est avec cette jeunesse que nous avons l'ardente obligation de bâtir une nation civique. Comme en écho, Stéphanie Roza nous dira, à la cérémonie des voeux, les raisons pour lesquelles nous ne devons jamais désespérer de la promesse de la République.
Bonne année et bonne santé à chacun de vous !



Inscrivez-vous


