Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante







 
Vous êtes ici :
  Contact Lettre d'information Facebook Twitter


Vidéo à la une


Agenda
Jeudi 25 avril

Détail de la journée

À Paris

10h30-
11h45

Réunion de travail sur les amendements du projet de loi d'orientation agricole

Assemblée nationale 

12h00-
13h00
Réunion avec l'équipe parlementaire
Assemblée nationale
14h00-
16h00
Conseil d'Administration de l'Agence Française de Développement
Paris
17h00-
19h00
Intervention devant des étudiants de l'ENS sur la loi sur le devoir de vigilance 
Paris
19h30-
20h30
Réunion de travail avec la Commission nationale agriculture alimentation et ruralités (CNAAR) du Parti socialiste, autour du projet de loi d'orientation agricole
En visioconférence
21h00-
22h00
Interview sur le devoir de vigilance
Assemblée nationale
 
 
NEWSLETTER
Restez informés des actualités de Dominique Potier en vous inscrivant à la newsletter

 


> L'activité de votre député sur le site citoyen NosDéputés.fr



contactPermanence parlementaire
27 avenue du Maréchal Foch
54200 TOUL
Tel : 03 83 64 09 99
Fax : 03 83 64 31 05
Nous écrire

Actualités

Dimanche 1er janvier 2023

2023, une terre promise

2023, une terre promise
Nous vous présentons nos meilleurs voeux pour 2023 !

Nous vous donnons rendez-vous le 18 janvier 2023 à 18h00 à la salle ARSENAL (Toul). Avec notre grande témoin, Magali Reghezza-Zitt - membre du Haut Conseil pour le Climat, géographe à l'École Normale Supérieure, et spécialiste des questions d'aménagement du territoire, nous dialoguerons autour de la question : Comment s'adapter pour prévenir les catastrophes, mieux gouverner les questions environnementales, assurer une transition juste, faire face au défi du partage de l'eau ?
 

« Les partageux ». En 1976, il n'y a pas eu de pluie d'avril à septembre. Face à cette sécheresse historique, une poignée de leaders paysans du Nord-Toulois ont réuni leurs collègues et imaginé une réponse collective et solidaire. Pour remplacer les pâtures et le foin, il fallait a minima de la paille. Comme elle était rare ici, pour nourrir le bétail, ils allèrent la chercher dans une région où elle était abondante. Ce qu'on appela après coup « la bataille de la Marne » fut un immense chantier mobilisant toutes les bonnes volontés. Des équipes se relayaient sur place pour la récolte, d'autres les remplaçaient sur les fermes et tous les moyens de transport - des trains aux convois de tracteurs - furent « mobilisés ».
 
La paille fut donnée par les Marnais mais « le plus émouvant est qu'ils ouvrirent leur salle de bain aux pauvres agriculteurs que nous étions alors » témoigne l'un d'entre eux. L'hiver était « assuré » et personne ne resta au bord de la route. Des histoires comme celle-là, il y en eut ailleurs et un agriculteur du Saintois me confia qu'au-delà de la fatigue et de la canicule, ce fut le plus bel été de sa jeunesse. 
 
Des sécheresses comme celles de 1976, les scientifiques du GIEC prévoient qu'il y en aura une année sur trois. Et aujourd'hui, lorsqu'il ne pleut pas au printemps, le prix de la paille s'envole…
 
Je crois profondément à la dignité du travail et à l'esprit d'entreprise mais je sais également que la seule loi du marché est une impasse dans la traversée des crises. Sans régulation à toutes les échelles, notre humanité est menacée. Tous les travaux de prospective le confirment, il y a suffisamment de ressources sur notre planète pour 8 milliards d'êtres humains. Nous les gaspillons et elles sont mal réparties.
 
Nous sommes à l'aube de découvertes scientifiques inédites et de nouvelles épopées technologiques mais il demeure que notre assurance-vie sera d'abord notre capacité à partager et à « vivre simplement pour que simplement tous puissent vivre ».
 
Le partage s'incarne dans de simples gestes fraternels et les mots de la civilité « après vous ». Il est – au sens laïc du terme – la force spirituelle du refus de l'humiliation de l'autre, celle qui nous affranchit du matérialisme.
Le partage est l'essence même du politique : créer pour le temps présent des institutions justes et des processus garants de notre égale dignité et de notre maison commune.
 
Le partage – qui est l'autre nom de la justice – est ce qui relie des combats au long cours que je porte en votre nom et qui auront une actualité singulière en 2023. 
 
Partage des droits avec la loi devoir de vigilance des multinationales qui est devenue un projet de directive européenne le 23 février 2022 et fait l'objet d'un accord du Conseil de l'Union européenne depuis le 1er décembre. L'Europe ne doit plus importer le travail des enfants dans les champs de cacao et les mines de cobalt, l'esclavage du peuple Ouïghour et la déforestation de l'Amazonie.
 
Partage de la terre avec la loi pour le renouvellement des générations qui est annoncée au second trimestre. Elle devra mettre fin au phénomène d'accaparement des terres qui détruit la valeur écologique, économique et sociale de l'agriculture et de l'espace rural. Notre combat pour une nourriture de qualité pour tous et la sortie des pesticides dépendent en premier lieu de la santé des sols et donc d'une justice foncière. 
 
Partage de la valeur enfin. Nous reprendrons nos travaux de refondation de l'entreprise. Échelle des salaires, codétermination à la française, mesure de l'impact social et environnemental… Notre intuition est qu'il faut agir à la source. De nouvelles règles comptables et fiscales peuvent renouveler le monde du travail et de l'entreprise. Le futur de l'Etat-providence est de prévenir les inégalités sociales et les désordres écologiques.
 
Entre un été de fin du monde et cet hiver des fins de mois incertaines, le partage est également au coeur de la crise énergétique. Comment passer de 9 à 2 tonnes d'émission de carbone par personne quand 10 % des plus riches émettent 4 fois plus d'émissions de CO2 que les 50 % les plus modestes ? Décarboner notre économie répond à la triple urgence de lutter contre le dérèglement climatique, de protéger le pouvoir de vivre des Français et de rompre nos servitudes à l'égard de puissances corruptrices et totalitaires.
 
Nos initiatives locales pionnières ont inspiré le travail législatif. Eau, soleil, vent, sol… j'ai défendu la vision d'une planification écologique alternative au désordre marchand et fait adopter des idées neuves. Piloter par des sociétés d'économie mixte la production d'énergies renouvelables sur nos parcs d'activité industriels, artisanaux et commerciaux et lancer un grand programme national « voies navigables à énergie positive ». Je milite pour que la boucle de la Moselle, de Neuves Maisons à Liverdun, soit le laboratoire de cette aventure industrielle et d'aménagement du territoire, relais de croissance pour le Sud Lorrain. 
 
Nous n'avons jamais le temps de donner corps à tous les projets qui nous animent. Ce à quoi je suis le plus attaché pour ce dernier mandat est d'être un passeur : partager avec la génération qui vient le goût de l'engagement pour le bien commun. Une nouvelle promotion prépare le diplôme universitaire « Humanisme et politique » initié par Esprit Civique. Je rêve ici d'un parcours d'éducation populaire, creuset éthique d'un renouveau de la vie publique.
 
Je ne trouverai jamais banal qu'en 2022 le Rassemblement national ait obtenu 51 % des voix sur notre circonscription aux élections présidentielles. Je veux ici exprimer ma profonde gratitude aux citoyens qui ont fait la différence aux législatives et aux militants qui ont fait campagne dans la 5ème circonscription dans un contexte politique pour le moins instable. En équilibre… Je trace le sillon de cette « troisième gauche » qui, à mon sens, peut éviter le pire et réconcilier les Français.
 
Merci à Audrey Bardot, députée suppléante, engagée à mes côtés pour être au service du territoire et de nos valeurs. Merci à Suzanne, Hugo et Nicolas qui assurent la relève de l'équipe parlementaire. 
 
Je garde dans mon coeur l'émotion à Kiev ce printemps et l'accueil des réfugiés dans nos villes et villages. Le courage du peuple Ukrainien comme celui des Iraniennes du mouvement « Femme, Vie, Liberté » nous oblige.
 
Les uns et les autres, nous sommes en quête d'une « terre promise ». Pour l'illustrer, nous avons choisi une image du Saintois et pour nous guider, Magali Reghezza-Zitt, une géographe hors du commun. Nous vous donnons rendez-vous à Toul (Arsenal) le 18 janvier à 18h00.
 
 
Bonne année et bonne santé à chacun de vous ! 
 
 
 
Assemblée nationale
CMS : Flexit©