Dominique Potier
Député de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle
Audrey Bardot, suppléante







 
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Agenda
Vendredi 26 avril

Détail de la journée

À Paris et en circonscription

08h45-
11h30

Intervention dans le colloque organisé par PANEUROPE France et l'ANDV : 'Devoir de vigilance, CSRD, CSDD : Comment se mettre en conformité, comment en faire une opportunité différenciante ?'
Paris

11h30-
12h30
Réunion de travail sur les amendements du projet de loi d'orientation agricole
Assemblée nationale
13h30-
14h30
Echange avec la Confédération paysanne sur le décret agrivoltaïsme
Paris
17h45-
19h30
Réunion de travail avec l'équipe parlementaire
En visioconférence
20h00-
22h00
Ciné-débat : "La ferme des Bertrand"
Citéa, Toul
 
 
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Actualités

Samedi 1er janvier 2022

2022, des jours heureux !

2022, des jours heureux !
Nous vous présentons nos meilleurs voeux pour 2022 !

En raison des contraintes sanitaires, nous vous donnons rendez-vous mercredi 19 janvier à 19h en direct sur YouTube.

Lien : https://youtu.be/qezN1VmEQxA

Avec nos trois grands témoins, nous dialoguerons autour de la question suivante :

Comment concilier la lutte contre la pauvreté et celle contre le dérèglement climatique ?
 
  • Valérie MASSON-DELMOTTE est co-présidente au GIEC et directrice de recherche sur le climat
  • Enrico LETTA est président de l'Institut Jacques Delors et ancien premier ministre italien
  • Olivier ABEL est professeur de philosophie éthique et créateur du Fonds Paul Ricoeur
 

« Qui sauve une vie sauve l'humanité » : il nous faut écouter ce proverbe venu de la nuit des temps comme un murmure dans les tempêtes du monde présent. La pandémie et le climat sont une grande leçon qui nous révèle notre fragilité et notre interdépendance : tout est lié. Il n'est pas de plus belle quête que celle de ce lien invisible entre la dignité humaine et notre maison commune, il n'y a pas de plus beau combat que de tenter de les sauver ensemble.

L'urgence de notre génération est de lutter contre la pauvreté et le dérèglement climatique. Nous dialoguerons autour de ce thème avec trois grands témoins – Valérie Masson-Delmotte, Enrico Letta et Olivier Abel – lors de nos voeux. Lutter contre la pauvreté est l'esprit même de la République : « là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré » (Joseph Wresinski). S'unir également contre le dérèglement climatique, pour qu'il n'emporte pas ce qui fait notre humanité. Lutter contre les deux à la fois, tant les inégalités sont la cause et la conséquence des désordres écologiques. Alors que 10 % des êtres humains les plus riches sont responsables de 48 % des émissions du CO2, serons-nous capables de transformer la tragédie annoncée en une épopée collective ?

La justice est notre assurance-vie ! Elle est, à mon sens, l'alpha et l'oméga de tout authentique engagement politique. Je veux partager ici l'importance dans mon parcours, d'articuler les trois dimensions de l'engagement que sont l'enracinement, le combat pour des institutions justes et la quête de sens.

L'enracinement dans un territoire fait de paysages et de visages familiers, pour partager à hauteur d'homme les joies et les peines, les coups de gueule et les rires, pour côte-à-côte, faire face, réparer, bâtir, ranimer l'espoir. Grâce à des pionniers qui ont trouvé ici un cadre de coopération démocratique, notre territoire est devenu le cadre et le creuset de multiples innovations. Nous sommes fiers, par exemple, d'être le laboratoire d'un financement original des économies d'énergie (intracting) que la Banque des territoires généralise partout en France, ou d'avoir contribué au programme des « 1000 premiers jours de l'enfant » et d'expérimenter sa mise en oeuvre pour la génération qui vient. L'attachement à un pays et la participation à une société dans sa diversité sont une des conditions d'une nouvelle citoyenneté : ces racines populaires donnent des ailes à la démocratie.
Je consacre beaucoup de temps à l'animation de programmes publics locaux au service de l'économie, l'écologie ou la santé. Je crois profondément à l'esprit d'entreprise, au développement territorial et à l'éducation populaire, qui ont été mes premiers engagements. Je sais aussi que tous les colibris du monde ne suffiront pas à éteindre les incendies qui nous menacent.

Le combat pour des institutions justes – lois, budget, réformes de l'Etat et règles internationales – est capital pour une action politique au long cours. Vous pouvez imaginer l'énergie qu'il a fallu déployer dans notre République pour obtenir des avancées législatives ou budgétaires significatives, a fortiori pour faire aboutir une réforme structurelle comme le devoir de vigilance des multinationales en France, demain en Europe afin de prévenir l'esclavage moderne et les écocides. Même énergie pour mener la bataille des idées et mettre à l'agenda politique une nouvelle gouvernance et une vraie responsabilité sociale et environnementale des entreprises, lier le partage de la terre, l'agroécologie et la sortie des pesticides, ou encore la décence dans l'échelle des salaires et la lutte contre les privilèges fiscaux : autant de grandes régulations indispensables pour refaire société et réussir les transitions attendues. Je sais aussi que l'aboutissement de ces réformes structurantes et l'efficience de leur mise en oeuvre seront vaines sans une révolution civique et spirituelle.

La quête de sens passe par un dialogue permanent avec le monde de la recherche et la société civile (notamment le Pacte du pouvoir de vivre et ses plus de 60 organisations). Je crois à une démocratie éclairée par la science et l'éthique. C'est le sens de la création du cycle « Humanités et politique » avec Esprit Civique, pour participer à l'émergence d'une nouvelle génération humaniste. C'est, début 2022, la publication d'un manifeste pour « une troisième gauche », dans l'héritage de la tradition sociale-démocrate de Jacques Delors. J'ai la conviction que la révolution du partage est hors de portée sans une dimension spirituelle, au sens laïc du terme.

Ce triptyque de l'engagement (enracinement, institutions justes et sens) converge vers l'idée que la grande matrice politique du 21e siècle doit être la prévention.

C'est le sens que nous devons donner au « Pacte vert » européen de décarbonation de notre modèle de croissance, pendant la Présidence française de l'Union européenne en 2022. C'est le sens que nous devons donner à une politique de santé « One Health » qui nous protège, par la santé des sols et du monde végétal et animal, des maladies chroniques et du risque pandémique. C'est le sens du partage à la source dans la création de la valeur économique. Enfin, c'est le sens d'une société qui cultive les marques de civilité fondamentales que sont le respect, la conscience professionnelle, le goût de l'effort et du collectif : cet irremplaçable équilibre des droits et devoirs qui fait la force d'une Nation.

Je veux en cet instant exprimer mon immense gratitude à Martine Huot-Marchand pour toutes les graines d'humanité qu'elle a semées sur notre territoire, à l'équipe de collaborateurs pour leur engagement hors-norme, et aux militants qui ont vaillamment soutenu notre action.

A la veille de la campagne présidentielle, il faut relire le grand récit de la Libération : le programme du Conseil national de la Résistance, connu sous le joli nom « Les Jours Heureux ». Il contient non seulement les grandes réformes qui feront la prospérité de la France au sortir de la guerre, mais aussi les processus démocratiques et civiques qui permettront de les porter.

En 2022, je souhaite des jours heureux à tous ceux qui incarnent le courage : des jours heureux à l'ensemble des soignants qui font face à une nouvelle vague du COVID, des jours heureux aux hommes et femmes qui veillent sur notre sécurité au bout de la rue comme au Sahel, des jours heureux aux salariés des fonderies de PAM dont le savoir-faire, sur nos terres de Lorraine, est la garantie de notre souveraineté dans la maîtrise du cycle de l'eau, des jours heureux aux artisans politiques, associatifs et syndicaux d'une Europe qui refusera d'importer le travail des enfants et deviendra une boussole éthique dans la mondialisation, et des jours heureux à tous ceux qui feront des élections à venir un grand moment de démocratie pour notre pays.
2022, des jours heureux !
 
 
 
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